Le chien à la campagne
Dans les zones rurales, il existe différentes façons de gérer son chien. Mais en général, les chiens vivent plus à l’extérieur de la maison qu’à l’intérieur.
Certaines personnes font le choix de laisser leur chien en permanence à l’extérieur.
Dans ce cas, le chien peut être attaché (« à la chaîne »), en liberté dans une propriété clôturée, voire même laissé totalement en liberté. Si cette dernière option peut sembler s’apparenter à de la négligence, il faut savoir que c’est un choix que font cependant de nombreuses personnes, notamment dans les exploitations agricoles. C’est pourquoi, lors d’une promenade à la campagne, il faut s’attendre à croiser des chiens en liberté totale. En général, ces animaux s’éloignent peu des terres de leurs maîtres, mais on peut aussi les voir se promener assez loin de la propriété. Ce dernier comportement peut être dangereux pour le chien, qui n’est pas à l’abri d’être percuté par une voiture en traversant une route. Si le chien est aux abords de « son territoire », il pourra se montrer méfiant, voire agressif, vis-à-vis des inconnus, hommes ou autres chiens.
Les chiens qui sont laissés en liberté dans un espace clôturé peuvent, selon leur caractère et leurs habitudes, se montrer hostiles envers les étrangers. C’est ainsi qu’il n’est pas rare de voir un chien se ruer contre la clôture en aboyant lorsque l’on passe devant chez lui. Cela s’explique par le fait que ces chiens développent une conscience aigüe de leur territoire, où ils passent tout leur temps et dont ils se sentent les seuls maîtres. Pour ce qui est du bien-être du chien, cette solution a des points positifs, mais aussi des limites. Ces chiens profitent d’une semi-liberté tout en restant en sécurité. Cependant, s’ils ne quittent jamais la propriété, il peut finir par devenir difficile de les en faire sortir. De plus, bien qu’ils bénéficient d’une latitude de mouvement plus ou moins grande, selon la superficie du terrain, il est probable qu’ils n’en profitent pas vraiment, ne circulant que sur une partie de la propriété. Et ces mouvements ne remplaceront ni le jeu, ni une véritable activité sportive.
Mettre le chien à la chaîne est une solution qui trouve son intérêt lorsque le terrain n’est pas clos et que l’on ne souhaite pas voir son chien divaguer hors de son terrain. Cependant cette méthode présente des inconvénients évidents : frustration du chien qui voit sa portée de mouvement très restreinte, et développement d’un comportement agressif (habitude de tirer sur la chaîne). Si l’on choisit cette solution, il faudra veiller à laisser à portée du chien de la nourriture et de l’eau, un endroit pour s’abriter contre les intempéries, et aussi veiller à le détacher régulièrement pour qu’il puisse se défouler et se dépenser.
Si l’on choisit de permettre à son chien de vivre à l’extérieur, mais également de passer du temps dans la maison, notamment la nuit par exemple, il faudra choisir dans quelle proportion il passe du temps dehors et dedans.
On peut par exemple laisser le chien dans la maison lorsqu’on est absent, et le lâcher en liberté sous surveillance lorsque l’on est là. Cela peut être intéressant si le chien a tendance à se montrer agressif lorsqu’il est dehors.
Si au contraire on souhaite se servir de son potentiel de gardien, on pourra le laisser dehors, attaché ou dans un endroit clos, lorsque l’on est absent, et le faire rentrer lorsque l’on est à la maison.
À noter que les allées et venues du chien entre l’intérieur et l’extérieur ne sont pas toujours anodines sur le plan de la propreté et du ménage, car il arrive fréquemment que le chien ait les pattes boueuses. Dans ce cas, s’il fait de nombreux allers et retours entre le jardin et la maison, on peut envisager de lui attribuer une serpillère pour lui essuyer les pattes, ou même de mettre en place un système de « pédiluve ».
Quelle que soit la solution que l’on choisit, il faut veiller à garantir l’équilibre du chien : s’il se déplace à sa guise, il ne doit pas oublier d’obéir ; s’il reste toute la journée dehors, il n’a pas forcément pour autant une activité physique suffisante et dans ce cas il faut lui faire faire du sport ou des promenades ; s’il garde son territoire, il faut l’habituer à en sortir et à ne pas se comporter en gardien ou en propriétaire à l’extérieur.